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SKYE FISHER
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PHYSIOTHÉRAPEUTE |
Skye Fisher est très bien placée pour comprendre les bienfaits de la physiothérapie. C'est en faisant des recherches sur les moyens de guérir ses propres blessures sportives qu'elle a eu les premiers contacts avec sa profession. La physiothérapie n'était pas le premier choix de carrière de Skye Fisher. Elle a d'abord opté pour des études postsecondaires en biochimie à l'Université Memorial (MUN). Quatre ans plus tard, malgré l'obtention d'un baccalauréat dans ce domaine d'étude, elle décidait de mettre le cap vers la Nouvelle-Écosse pour compléter le programme de physiothérapie de l'Université Dalhousie. « Pendant mes études à MUN, je faisais beaucoup de courses de cross-country et j'étais souvent blessée. J'ai cherché des moyens de me guérir et c'est comme ça que j'en suis venue à m'intéresser à la physiothérapie, jusqu'au point de décider que c'était ce que je voulais faire dans la vie », raconte la jeune femme. Après l'obtention de ce nouveau diplôme, en 2015, Skye Fisher est rentrée à St. John's pour travailler à la succursale de la rue Torbay du groupe Wedgewood Physiotherapy. |
Ses professionnels offrent une panoplie de soins pour traiter, notamment, les maux engendrés par de longues heures passées devant un écran, des accidents de la route ou du travail et des blessures sportives. « Mes services sont utilisés par des gens de tous les âges, incluant des enfants », précise la physiothérapeute. La polyvalence de Skye Fisher inclut également sa capacité d'offrir des services en français, résultat de sa fréquentation des programmes d'immersion française de la maternelle à la 12e année et de deux mois passés en milieu 100 % francophone à Gatineau, au Québec. « Quand j'ai commencé ma pratique à Wedgewood, j'avais un peu de doutes sur ma capacité de servir des francophones parce que je n'avais pas parlé régulièrement en français depuis plusieurs années. Ma confiance est meilleure maintenant parce que j'ai constaté que les francophones sont contents de pouvoir s'exprimer dans leur langue même si mon français n'est pas parfait », confie-t-elle avec modestie. Bien que les traitements de physiothérapie soient physiques, la communication verbale occupe une grande place dans le processus de guérison. « Au moment de l'évaluation, c'est très important d'écouter les gens décrire leurs problèmes et c'est beaucoup plus facile pour eux de le faire dans leur langue maternelle, souligne-t-elle. |
Pendant le traitement, c'est aussi important de pouvoir expliquer ce que nous faisons et de vérifier si les gens se sentent confortables pendant nos interventions. » Les conversations sur la pluie et le beau temps contribuent également à détendre l'atmosphère et à resserrer les liens entre les clients et leur thérapeute. « Comme les traitements durent souvent plusieurs semaines, et même plusieurs mois, ces échanges sont fort utiles, en plus d'être agréables », constate-t-elle. Depuis son entrée sur le marché du travail, Skye Fisher s'est donnée les moyens pour améliorer son niveau de français en ne parlant que cette langue avec un de ses amis francophones. Elle a également poursuivi ses recherches des meilleures techniques pour guérir les blessures sportives en devenant, une nouvelle fois, son propre cobaye. Depuis le printemps dernier, elle doit faire des exercices pour traiter les séquelles d'un accident au genou, survenu pendant qu'elle s'adonnait à ses nouveaux sports de prédilection, l'escalade et le frisbee ultime. Skye Fisher n'en fait pas un secret : cet accident lui a permis de comprendre encore mieux la frustration de ses clients lorsqu'ils trouvent que la guérison prend beaucoup de temps… |