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LEE TROWBRIDGE
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OPTICIENNE |
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Depuis 2010, l'opticienne Lee Trowbridge sert avec bonheur, aussi bien en français qu'en anglais, les clients de la succursale de Vogue Optical sur Topsail, à Mount Pearl. Si elle est entrée dans l'univers des soins de la vision pratiquement par hasard, c'est par amour qu'elle vit maintenant à Terre-Neuve-et- Labrador. « Je suis devenue opticienne en grande partie par hasard », confie en riant cette native de Gaspésie aujourd'hui établie dans la région de Saint-Jean avec son mari terre-neuvien et leurs deux enfants. « J'ai d'abord étudié pendant deux ans à l'Université Concordia, à Montréal, pour devenir interprète du russe. Comme nous étions un trop petit groupe pour offrir le programme de troisième année, il a été suspendu pour un an et l'université nous a invité à poursuivre avec la cohorte suivante. Pour faire des sous, j'ai pris un emploi au laboratoire de la firme d'optique Lens Crafters », raconte-t-elle. La carrière de Lee Trowbridge venait de bifurquer pour toujours... La piqûre pour ce domaine de la santé a été si forte qu'elle a décidé, après une vingtaine d'années en laboratoire, de passer au contact direct avec les clients en devenant opticienne. « Dans toutes les provinces à l'exception du Québec et de l'Ontario, la formation menant à cette profession est dispensée par correspondance par le Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). Le programme est d'une durée de quatre ans. Les premières années sont consacrées à l'ajustement des lunettes et les deux dernières années aux verres de contact », explique-t-elle.
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Pendant leur formation à distance, les futurs opticiens sont accompagnés, sur le terrain, par un professionnel d'expérience. Avant d'obtenir ce titre, les étudiants de NAIT doivent réussir les examens de cet établissement ainsi que ceux du Conseil des opticiens du Canada. Pourquoi quatre ans d'étude pour devenir opticien ? C'est que le rôle de cette profession dans le continuum des soins de la vision dépasse largement la vente de lunettes. « La fonction de l'opticien est similaire à celle du pharmacien. Nous remplissons les ordonnances émises par les optométristes, qui eux, un peu comme les médecins, pratiquent les examens qui déterminent la force des verres et leurs caractéristiques, par exemple des foyers doubles ou progressifs.
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C'est l'opticien qui s'occupe de transformer cette ordonnance en lunettes ou en verres de contact ajustés aux besoins spécifiques des gens », explique madame Trowbridge. L'ajustement passe par la prise de mesures et par une bonne conversation entre l'opticien et son client. « Il est important de savoir, par exemple, si les gens vont utiliser leurs lunettes ou leurs verres de contact principalement pour lire, pour travailler devant un écran ou pour voir parfaitement bien à distance », illustre-t-elle. Les opticiens sont aussi de précieux conseils au moment de choisir la monture. « L'esthétique est certainement un critère, mais la monture coup de cœur du client n'est pas nécessairement toujours la bonne… Celle qui convient le mieux dépend aussi de la force de l'ordonnance. » Quoi de mieux qu'un accompagnement dans sa langue maternelle pour faire un choix qui aura un impact important sur son apparence et son acuité visuelle pour plusieurs mois, voire plusieurs années ! Pas étonnant que des francophones d'ici et plusieurs résidants de Saint-Pierre et Miquelon passent le mot sur l'excellent service en français de madame Trowbridge à leurs proches et reviennent la consulter lors de changements d'ordonnance. |