LE NURSING,
UN TRAVAIL D'ÉQUIPE

 

ANASTASIA KNUDSEN

INFIRMIÈRE | ST. ANTHONY

Anastasia Knudsen a grandi à Goose Cove, sur la péninsule nord de Terre-Neuve. Après des études en Nouvelle-Écosse, à Saint-Jean et en Ontario, puis un emploi en Oregon, elle est rentrée au bercail pour travailler à l'hôpital de St. Anthony, où elle forme maintenant d'autres infirmières.

Pamela Tucker a grandi à Gander auprès de parents unilingues anglophones désireux de donner en héritageà leurs enfants la connaissance du français et la découverte d'autres cultures par le voyage. Mission accomplie... Après l'obtention d'un baccalauréat en anglais et en biologie à l'Université Memorial, elle traverse l'océan pour étudier en optométrie en Angleterre. Pourquoi ? « Pourquoi pas ! », répond-elle en riant.

« Ma mère était une excellente infirmière et je ne voulais pas, au départ, suivre ses traces. Après des études en immersion française à l'Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, je me suis inscrite en nursing sur un coup de tête, et j'ai adoré ça », raconte en riant Anas-tasia Knudsen.

Elle explique son amour pour cette profession par la variété des gestes posés au quotidien par les infirmières ainsi que par leurs impacts sur les patients. « Nous faisons une différence dans leur vie.

À cause de notre tra-vail, des gens malades et vulnérables deviennent plus forts. Je suis aussi toujours impressionnée par leur gentillesse », résume-t-elle. De plus, le nursing est un travail collectif. « Le soin des malades et les gros projets en santé sont toujours réali-sés en équipe, avec des travailleurs sociaux, des méde-cins, des pharmaciens. C'est un autre aspect de cette profession que j'adore », souligne madame Knudsen.

MAL DU PAYS

Sa décision de s'inscrire en nursing a mis fin à ses études en français à l'Université Saint-Anne et a en-traîné son premier retour à Terre-Neuve, plus précisé-ment à l'école de nursing de l'hôpital St. Clare Mercy, à Saint-Jean. Elle a ensuite pris la route pour Toronto où elle a complété un baccalauréat en soins infirmiers à l'Université Ryerson puis travaillé au centre hospitalier universitaire St. Michael, dans la Ville Reine. 

Des retrouvailles avec un copain de classe à St. Anthony pendant son séjour à Toronto ont changé sa vie. Cet ami d'enfance est alors devenu son amoureux et le couple est parti vivre aux États-Unis pendant six ans. Le mal du pays les a ramenés sur la péninsule nord, lui pour prendre le flambeau de l'entreprise familiale Dark Tickle, à St. Lunaire-Griquet, et elle pour travailler à l'hôpital Dr. Charles S. Curtis Memorial, à St. Anthony.

« Depuis mon retour à Terre-Neuve, j'ai occupé différents postes à l'hôpital. Aujourd'hui, je forme les infirmières débutantes, j'élabore des politiques et protocoles pour de meilleures pratiques et je travaille sur des projets avec des collègues oeuvrant dans d'autres domaines de la santé », explique-t-elle.

LE FRANÇAIS ACADIEN

À son grand regret, elle a eu peu d'occasions de parler le français depuis son retour à Terre-Neuve. « À Toronto, nous avions des patients francophones et mes études à l'Université Sainte-Anne, où j'ai appris avec l'accent acadien, n'étaient pas très loin. On a aussi fait appel à moi à St. Michael pour traduire de l'anglais terre-neuvien pour un chirurgien », se rappelle-t-elle en riant.

Aujourd'hui, elle entend de plus en plus de français dans sa région pendant la période estivale, à cause du grand nombre de touristes qui visitent le site historique de l'Anse-aux-Meadows ou vont admirer les icebergs. « J'ai perdu beaucoup de mon français mais si les gens parlent lentement, je peux en attraper un peu », dit-elle.
Pendant l'été, Anastasia Knudsen peut aussi faire appel au personnel bilingue de l'entreprise Dark Tickle pour vérifier l'exactitude de sa compréhension des francophones, peu importe leur accent.   

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