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L'actuel débat en France, où la ministre de la Justice elle-même a dû s'excuser d'avoir cru pouvoir restreindre la liberté d'expression devant la liberté de conscience ou de croyance, nous rappelle qu'au Canada aussi l'interdit de blasphème* n'existe plus depuis le 13 décembre 2018.
Longtemps laissé à la seule appréciation des juges, le blasphème constituait encore une infraction inscrite dans les lois canadiennes jusqu'en 2018. L'article 296 du Code criminel, depuis abrogé, prévoyait ainsi qu'était "coupable d'un acte criminel et passible d'un emprisonnement maximal de deux ans" quiconque publiait "un libelle blasphématoire".
Tout en tenant à préciser que personne ne pouvait "être déclaré coupable d'une infraction visée au présent article pour avoir exprimé de bonne foi et dans un langage convenable, ou cherché à établir par des arguments employés de bonne foi et communiqués dans un langage convenable, une opinion sur un sujet religieux."
Porter atteinte, par des propos, par des écrits ou par des images à une religion peut donc paraître grossier, brutal, provocateur, etc. il n'en demeure pas moins que ce n'est plus un acte illégal depuis plus d'un an maintenant au Canada.
* Blasphème : Parole, discours outrageant à l'égard de la divinité, de la religion, de tout ce qui est considéré comme sacré. (Trésor de la langue française informatisé - TLFI)